Parle à mon cheval, ma lasagne est malade.
Limitée au départ au rayon grand froid des supermarchés, l'affaire a rapidement fait chauffer la température dans les sphères de pouvoir. (...)
Une image a marqué tout le monde : l'invraisemblable schéma publié par les journaux pour montrer la complexité des circuits que suit aujourd'hui un pauvre bout de viande pour aller de la bête dont il est issu jusqu'à l'assiette de celui qui le mange. Ca en a perturbé plus d'un, et on le comprend. On te parle lasagnes. La carte censée en expliquer la provenance ressemble à un plat de nouilles.(...) On attend le moment où le plus escroc de la bande va accuser les chevaux eux-mêmes de s'être présentés à l'abattoir travestis en boeufs pour induire en erreur de pauvres commerçants qui ne sont qu'honnêteté.
Reste l'élément qui devrait nous réjouir. La façon dont l'affaire simplifie cette plaie qu'on nous impose dans tous les rayons : le marketing bidon de l'agroalimentaire. (...) La photo du joli cochon qui a l'air si heureux sur le jambon de nos alpages, le drapeau de la riante Italie sur le cannelloni, (...) Pour le coup, puisque tout le monde est au courant de la réalité des faits, on pourra enfin passer à l'étiquetage vérité qu'on attend tous. Sur n'importe quel plat cuisiné des mentions identiques. Origine du produit : on sait pas. Garanti de qualité : on s'en fout. Composition de la viande : demande à mon cheval, ma filière est malade.
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