woensdag 20 maart 2013

L'Assemblée nationale vote la "refondation de l'école"

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Entre autres mesures, le projet de loi prévoit la création des 60.000 postes promis par François Hollande et la redéfinition de la maternelle. Revue de détails.

L'Assemblée nationale débat à partir du 11 mars d'un projet de loi sur l'école qui, bien que relégué au second plan par la réforme des rythmes scolaires, constitue une pièce maîtresse de la politique du ministre de l'Education nationale Vincent Peillon. (PHOTOPQR/L'ALSACE/Darek Szuster)
L'Assemblée nationale débat à partir du 11 mars d'un projet de loi sur l'école qui, bien que relégué au second plan par la réforme des rythmes scolaires, constitue une pièce maîtresse de la politique du ministre de l'Education nationale Vincent Peillon. (PHOTOPQR/L'ALSACE/Darek Szuster)
Après huit jours de débat, l'Assemblée nationale a voté ce mardi 19 mars le projet de loi de "refondation de l'école de la République" qui, bien que relégué au second plan par la réforme des rythmes scolaires, constitue une pièce maîtresse de la politique du ministre de l'Education nationale Vincent Peillon. En voici les principaux points :
  • 60.000 postes promis par François Hollande
Le rapport annexé au projet de loi fixe l'objectif de 60.000 créations de postes sur le quinquennat, promis par François Hollande : 54.000 postes dans l'Education, 5.000 dans l'enseignement supérieur, 1.000 dans l'enseignement agricole.
Près de la moitié, 27.000 postes, iront à la formation des enseignants.
Le primaire aura 14.000 postes : 7.000 pour le "plus de maîtres que de classes", en particulier dans les Rased (réseaux d'aide aux enfants en difficulté), 3.000 pour l'accueil des moins de 3 ans, 4.000 pour améliorer "l'équité territoriale".
Environ 80.000 postes ont été supprimés dans l'éducation entre 2007 et 2012.
  • Rétablissement de la formation des enseignants supprimée en 2010
Création des Ecoles supérieures du professorat et de l'éducation (Espé) pour la rentrée 2013, car "enseigner s'apprend", avec des compétences académiques mais aussi pédagogiques : il ne suffit pas d'avoir un master de maths pour enseigner la lecture ou accueillir un enfant handicapé... La promesse d'une entrée progressive dans le métier - qui se fait déjà dans la plupart des pays de l'OCDE.
  • Fonds d'aide aux communes pour la réforme des rythmes scolaires
Sans aborder directement la question brûlante de la semaine de quatre jours et demi, qui relève d'un décret pris en janvier dernier, le projet de loi crée un fonds destiné à aider les communes pour leurs activités péri-scolaires jusqu'à 16h30. La quasi-totalité des communes de droite et de nombreuses communes de gauche (Lille, Lyon...) rechignent à engager cette réforme avant 2014. Mais ce fond a tout de même convaincu quelques maires de se lancer dès 2013, à commencer par ceux de Paris et de Tours.  
  • Maternelle redéfinie
Relance de la scolarisation des moins de 3 ans encouragée dans les secteurs d'éducation prioritaire, les secteurs ruraux isolés et les DOM-TOM, pour lutter contre l'échec scolaire.
Les missions de la maternelle seront redéfinies pour la rentrée 2014, notamment pour stopper sa "primarisation" – ou anticipation d'apprentissages de l'école élémentaire – car cette pression précoce met des enfants en difficulté.
  • "Plus de maîtres que de classes" en primaire dans les zones défavorisées
Pour varier les pratiques pédagogiques afin de réduire l'échec.
  • Langue vivante obligatoire en CP
Pour améliorer les résultats "alarmants" en langues étrangères.
  • Réduction progressive du redoublement
Il coûte cher, son efficacité pédagogique "n'est pas probante".
  • Enseignement moral et civique
Pour promouvoir le respect de la personne, de ses origines, de ses différences et de l'égalité homme-femme. Les élèves apprendront l'hymne européen, en plus de l'hymne national. Les enseignants sont invités à intégrer les langues et cultures régionales dans leur enseignement. Le rapport annexé souhaite que la devise de la République et le drapeau tricolore soient apposés sur tous les établissements scolaires.
  • Ambition numérique
Création d'un Service public de l'enseignement numérique et de l'enseignement à distance, pour prolonger les enseignements, communiquer avec les familles, offrir des ressources pédagogiques aux enseignants ou permettre d'instruire à distance des élèves handicapés. Sensibilisation aux droits et aux devoirs induits par le numérique. Les collectivités seront responsables de la maintenance des équipements.
  • Orientation choisie
Parcours de découverte du monde économique et professionnel à partir de la rentrée 2015 dès la 6e, où le tronc commun doit être le plus long possible.
  • Programmes
Un Conseil supérieur des programmes réexaminera le socle des connaissances, des compétences, et désormais aussi de culture. Il doit devenir "le principe organisateur de l'enseignement obligatoire" (6 à 16 ans) et fera des propositions sur les épreuves du brevet et du baccalauréat.

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