donderdag 28 maart 2013

INFO OBS. Binet pris à partie : un proche de Boutin à la manœuvre

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Matthieu Colombani, organisateur de la violente action qui a visé le rapporteur de la loi sur le mariage homo à l'université de Saint-Quentin-en-Yvelines, est le délégué général du Parti chrétien démocrate.

Vidéo amateur de la conférence à Saint-Quentin-en-Yvelines. (Capture d'écran/Le Nouvel Observateur)
Vidéo amateur de la conférence à Saint-Quentin-en-Yvelines. (Capture d'écran/Le Nouvel Observateur)
Le rapporteur du projet de loi sur l'ouverture du mariage aux couples de même sexe a été pris a partie mardi 26 mars au soir à l'université de Saint Quentin en Yvelines où il avait été invité pour évoquer les aspects juridique de la loi aux côtés d'une professeure de droit.
"40 minutes après le début du débat, une personne s'est levée et a donné le signal", raconte Victor Hernandez, l'un des organisateurs, membre du BDE "A fortiori". "Une dizaine de personnes se sont alors levées et une quinzaine d'autres ont forcé les portes de l'amphi", poursuit l'étudiant.

"Ce n'était pas un débat mais une propagande"

Parmi les manifestants, un ancien chargé de TD de l'université, Matthieu Colombani. C'est lui qui coordonne l'action, mégaphone à la main. L'homme de 29 ans n'est autre que le délégué général du Parti chrétien démocrate de Christine Boutin, et responsable de l'antenne du collectif "La manif pour tous" à Saint-Quentin-en-Yvelines. Il assume ouvertement "être l'organisateur de l'action". "Ce n'était pas un débat mais une propagande, Erwann Binet n'est pas un expert mais un politique", explique Matthieu Colombani au "Nouvel Observateur". 
Ce juriste de formation, ancien collaborateur parlementaire du député Jean-Frédéric Poisson, habite "à 500 mètres de l'université où il a fait tout son cursus". Il indique avoir été informé de la venue d'Erwann Binet par les réseaux sociaux et contacté par des étudiants de l'université. "A ma connaissance, quatre groupes différents, dont deux à l'intérieur de la fac, prévoyaient de faire une action, alors j'ai coordonné", explique-t-il.

"Durcir le ton nous paraît être notre dernier recours"

Tous n'assument pas aussi ouvertement leurs actes. Parmi les étudiants présents dans l'amphithéâtre, un mystérieux collectif, qui s'est baptisté "Spontanéité étudiante", et dont les membres tiennent à conserver l'anonymat. "Je fais partie des étudiants présents dans l'amphi, nous avons été quelques uns à soutenir les manifestants par nos chants", raconte l'un d'eux, qui refuse de donner son nom : "On risque des sanctions juste pour avoir usé de notre droit d'expression".
Le collectif n'est peut-être pas aussi "spontané" que son nom voudrait le faire croire. Plusieurs de ses membres sont en contact avec Matthieu Colombani et le compte Twitter du collectif semble avoir été lancé quelques heures avant le débat. L'ensemble des évènements y sont d'ailleurs relatés.
Dans un communiqué, le jeune collectif explique : " L'opposition à ce projet était jusqu'à présent pacifique, et nous tenons à présenter nos sincères excuses aux organisateurs, qui ont pris du temps pour mettre en place cet évènement, mais le Gouvernement doit maintenant nous écouter ! Durcir le ton nous paraît être notre dernier recours."
Les organisateurs du débat regrettent pour leur part ces incidents et rappellent que le débat portait "uniquement sur la façon dont la loi se traduirait juridiquement, ce n'était pas politique".

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