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Portée disparue il y a quelques jours, Amina est en réalité retenue chez elle et coupée du monde extérieur.
Elle avait voulu lancer le mouvement Femen en Tunisie avec une page Facebook
où elle posait seins nus, déclenchant la colère des islamistes
radicaux. La voilà retenue chez sa famille et privée de toute
communication extérieure.
Amina, jeune Tunisienne de 19 ans, était portée disparue depuis le 22 mars, le mouvement Femen évoquant la possibilité qu'elle ait été internée de force par sa famille. Trois jours plus tard, son avocate Bochra Bel Hadj Hmida assurait à l'AFP qu'elle était de retour chez elle et "allait bien". Mais la journaliste de "Marianne" Martine Gozlan, partie en Tunisie pour en avoir le coeur net, en revient avec des informations inquiétantes.
Interrogée sur sa disparition, Amina explique que son cousin l'a frappée et a cassé sa puce de téléphone avant de l'emmener rejoindre sa famille. Lorsque la journaliste demande à ses parents pourquoi ils l'ont empêchée de communiquer à l'extérieur, la mère répond : "Mais c’est mon enfant ! Elle a besoin de calme, de réfléchir. Dans un mois ou deux, je lui rendrai son téléphone et internet". "Elle est soignée pour des problèmes psychologiques, elle n’est pas responsable de ses actes, elle a fait ça sur pression, elle est influençable comme une enfant", ajoute un de ses oncles.
Amina n'est pas au courant qu'à l'étranger, on se mobilise pour protéger ses droits et sa liberté. Depuis l'annonce de sa disparition, une pétition et un blog ont été créés et une journée de solidarité organisée le 4 avril prochain. Les nouvelles rapportées par "Marianne" ne font d'ailleurs pas faiblir le mouvement. Les Femen exigent toujours de l'avoir directement au téléphone.
"Il reste une question. Comment des démocrates peuvent accepter qu'une citoyenne majeure (19 ans) soit séquestrée après avoir été enlevée avec l'aide de policiers... Sans réagir", écrit Caroline Fourest sur sa page Facebook.
R.M.
Amina, jeune Tunisienne de 19 ans, était portée disparue depuis le 22 mars, le mouvement Femen évoquant la possibilité qu'elle ait été internée de force par sa famille. Trois jours plus tard, son avocate Bochra Bel Hadj Hmida assurait à l'AFP qu'elle était de retour chez elle et "allait bien". Mais la journaliste de "Marianne" Martine Gozlan, partie en Tunisie pour en avoir le coeur net, en revient avec des informations inquiétantes.
La famille plaide la "fragilité psychologique"
Elle assure que la jeune fille n'est pas libre de ses mouvements et que sa famille plaide la "fragilité psychologique" pour la couper du monde extérieur et la bourrer d'antidépresseurs. "J’ai trouvé une jeune fille lasse, à la fois engourdie par un traitement médical et ferme sur sa volonté de retrouver sa liberté d’action", écrit la journaliste.Interrogée sur sa disparition, Amina explique que son cousin l'a frappée et a cassé sa puce de téléphone avant de l'emmener rejoindre sa famille. Lorsque la journaliste demande à ses parents pourquoi ils l'ont empêchée de communiquer à l'extérieur, la mère répond : "Mais c’est mon enfant ! Elle a besoin de calme, de réfléchir. Dans un mois ou deux, je lui rendrai son téléphone et internet". "Elle est soignée pour des problèmes psychologiques, elle n’est pas responsable de ses actes, elle a fait ça sur pression, elle est influençable comme une enfant", ajoute un de ses oncles.
Coupée du monde et des associations qui la soutiennent
La jeune fille réfute pourtant toute influence pour expliquer la publication de ses photos dénudées. Aujourd'hui, elle explique "vouloir revenir à la vie normale". "Je veux dire aux Femen bon courage. Restez toujours les plus fortes féministes du monde. Pour moi, la réaction de la société n’est pas encourageante. Je veux reprendre mes études, je ne me sens pas libre. Je souhaite pouvoir retéléphoner librement à mes amis. Me connecter à internet. Retourner au lycée", confie-t-elle.Amina n'est pas au courant qu'à l'étranger, on se mobilise pour protéger ses droits et sa liberté. Depuis l'annonce de sa disparition, une pétition et un blog ont été créés et une journée de solidarité organisée le 4 avril prochain. Les nouvelles rapportées par "Marianne" ne font d'ailleurs pas faiblir le mouvement. Les Femen exigent toujours de l'avoir directement au téléphone.
"Il reste une question. Comment des démocrates peuvent accepter qu'une citoyenne majeure (19 ans) soit séquestrée après avoir été enlevée avec l'aide de policiers... Sans réagir", écrit Caroline Fourest sur sa page Facebook.
R.M.