woensdag 9 oktober 2013

Cancers, diabète, AVC... les maladies région par région


Notre environnement est l'une des causes principales de l'explosion des maladies chroniques. André Cicolella lance l'alerte dans le livre "Toxique Planète", dont "l'Obs" publie des extraits en exclusivité.

Il est temps d'ouvrir grand les yeux sur la pandémie des maladies modernes qui frappe la France et la plupart des nations qui suivent le même mode de vie. Les diabètes, les cardiopathies, les accidents vasculaires ou encore les affections respiratoires déferlent. Et les cancers bien sûr : 1.000 nouveaux cas surgissent toutes les 24 heures en France. Une progression de 89% entre 1980 et 2005. Soit deux femmes sur cinq et un homme sur deux qui seront concernés.


Inégalités sanitaires selon les départements

Ces maladies ne frappent pas, comme on l'imagine, de façon uniforme le territoire. C'est ce que révèle le chercheur et lanceur d'alerte André Cicolella, dans son livre "Toxique Planète. Le scandale invisible des maladies chroniques" (Seuil), à paraître le 10 octobre, et dont "le Nouvel Observateur" publie des extraits en exclusivité. Il dévoile l'incroyable inégalité sanitaire selon où l'on est né et où l'on habite. Les facteurs de risque vont même de un à trois selon les pathologies.
Pourquoi donc la Bretagne est-elle championne de France du cancer de la prostate, très loin devant la région Midi-Pyrénées ? Pourquoi le Nord-Pas-de-Calais détient-il la palme des cancers du sein ? Pourquoi les AVC progressent-ils nettement plus vite en Alsace qu'ailleurs, tout comme le diabète en Basse-Normandie ? Une injustice encore difficilement explicable, mais qu'on aurait bien du mal à mettre sur le compte d'hypothétiques spécificités génétiques locales. Ou sur celui des performances de dépistage inégales d'un endroit à l'autre de l'Hexagone.

Evolution du nombre de nouveaux cas de cancers entre 2003 et 2011
Evolution du nombre de nouveaux cas de diabète entre 2003 et 2011

L'environnement à l'origine de 50% des cancers

Si les populations sont aussi inégalement touchées, c'est, avance André Cicolella, que le contexte environnemental propre à chaque lieu de vie serait à l'origine de plus de 50% des cancers constatés. Il est, c'est exact, indéniable que les émissions toxiques d'origine agricole, industrielle ou encore urbaine avec les particules fines des moteurs, varient fortement d'un territoire à l'autre.
André Cicolella, qui a oeuvré pour l'adoption en 2012 de la loi supprimant en 2015 le bisphénol A dans les contenants alimentaires, pense au premier chef à la responsabilité de la famille des perturbateurs endocriniens. Famille nombreuse qu'on retrouve dans les pesticides, les conserves, les canettes, l'eau, les composés pharmaceutiques ou vétérinaires, les appareils plastiques de la vie quotidienne, les cosmétiques, certains additifs alimentaires, les détergents... En fait à peu près partout.

Augmentation de l'infertilité

Or l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) confirmait l'année dernière que ces substances qui peuvent se révéler toxiques à très faible dose étaient susceptibles d'affecter les systèmes hormonaux des enfants à naître. Force est aussi de constater que ce sont les cancers hormono-dépendants, ceux du sein ou de la prostate, qui sont désormais les plus fréquents dans la génération née après-guerre. C'est-à-dire après le grand big bang chimique.
Et que dire de l'augmentation de l'infertilité, notamment masculine ? Selon André Cicolella, "le taux de couples n'ayant pu concevoir après 12 mois sans contraception était de 14% en 1991. Il varie aujourd'hui de 18% à 24%". Pour un homme de 35 ans, on constate une diminution de 32% du nombre de spermatozoïdes et une augmentation du nombre de spermatozoïdes mal formés. […]

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