Goldoni, ton univers impitoyable…
Spectacle de troupe, « les Cancans » sont aussi la première pièce de répertoire que monte Stéphane Cottin. Il s’y frotte à la machinerie implacable de Goldoni en nous montrant deux jeunes gens aux prises avec la médisance.Les Cancans sont une pièce terrible, qui exhibe la noirceur profonde de la comédie. Checchina devrait épouser Beppo, celui qu’elle aime, comme dans une bonne comédie, mais les commères de la ville sèment le doute sur sa naissance. À tout moment, on pourrait donc basculer dans la tragédie : la mort rode, la chute ne tient qu’à une langue trop pendue. Or on sent que c’est cet abîme, justement, qui intéresse Goldoni. D’abord, les cancanières volent la vedette aux jeunes premiers. Ensuite, l’auteur emploie à l’envi le mécanisme du « téléphone vénitien ». Un ragot est confié dans le plus grand secret puis colporté jusqu’à créer le désastre.
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