26 septembre 2012 Odile Quirot extraits de l'intervieuw du Nouvel Obs.:
(...)Je crois qu’il faut cesser d’opposer les contraires, et qu’il est riche de les mettre en relation, de tenter de cerner ce no man’s land entre folie et raison, vie et mort.
(...) Et je crois qu’il y a beaucoup plus de réel dans les visions imaginaires que dans la misérable réalité à laquelle on voudrait nous cantonner.
(...)Si on commence à s’aventurer en ces territoires inexplorés, si on tente de le toucher, si on se consacre à l’inexprimable en allant loin, dans l’expérience du secret, on réalise que chacun de nous possède ce secret. On touche à l’inconscient et au-delà, et à cette part intime qui justement dépasse l’exploration de l’inconscient, et qu’on ne sait où situer. Mais si on s’en occupe, on peut vérifier qu’elle existe en chacun.
(...) J’ai créé en France la pièce d’un auteur norvégien nommé Jon Fosse. Or Jon Fosse raconte qu’il a écrit parce qu’il a lu Vesaas, immense romancier dont seuls quelques titres sont traduits en français. Et quand on compare les deux œuvres ont s’aperçoit qu’entre elles il existe une grande communauté d’esprit. Je pense toutefois que Vesaas est allé plus loin que Fosse. Alors, je remonte dans le temps, mais pour mieux comprendre Fosse.
(...)Cette incertitude est pour moi essentielle. Il est utile de faire exister le doute à propos de n’importe quelle certitude. Dans ce doute, l’imaginaire se glisse, se déforme, s’enrichit, mais à partir du réel toujours, car rien ne peut exister sans lui. Nathalie Sarraute a écrit dans « L’ère du soupçon » : « Il y a dans les mots une matière silencieuse bien plus vaste que les mots ».
(...) L’écriture est le grand transmetteur de sensations, et tout part de lui, et de sa part muette donc à priori invisible.
(...)Je crois qu’il faut cesser d’opposer les contraires, et qu’il est riche de les mettre en relation, de tenter de cerner ce no man’s land entre folie et raison, vie et mort.
(...) Et je crois qu’il y a beaucoup plus de réel dans les visions imaginaires que dans la misérable réalité à laquelle on voudrait nous cantonner.
(...)Si on commence à s’aventurer en ces territoires inexplorés, si on tente de le toucher, si on se consacre à l’inexprimable en allant loin, dans l’expérience du secret, on réalise que chacun de nous possède ce secret. On touche à l’inconscient et au-delà, et à cette part intime qui justement dépasse l’exploration de l’inconscient, et qu’on ne sait où situer. Mais si on s’en occupe, on peut vérifier qu’elle existe en chacun.
(...) J’ai créé en France la pièce d’un auteur norvégien nommé Jon Fosse. Or Jon Fosse raconte qu’il a écrit parce qu’il a lu Vesaas, immense romancier dont seuls quelques titres sont traduits en français. Et quand on compare les deux œuvres ont s’aperçoit qu’entre elles il existe une grande communauté d’esprit. Je pense toutefois que Vesaas est allé plus loin que Fosse. Alors, je remonte dans le temps, mais pour mieux comprendre Fosse.
(...)Cette incertitude est pour moi essentielle. Il est utile de faire exister le doute à propos de n’importe quelle certitude. Dans ce doute, l’imaginaire se glisse, se déforme, s’enrichit, mais à partir du réel toujours, car rien ne peut exister sans lui. Nathalie Sarraute a écrit dans « L’ère du soupçon » : « Il y a dans les mots une matière silencieuse bien plus vaste que les mots ».
(...) L’écriture est le grand transmetteur de sensations, et tout part de lui, et de sa part muette donc à priori invisible.
"La Barque le soir" de Tarjee Vesaas, une mise en scène de Claude Régy. Odéon/Ateliers Berthier, jusqu'au 3 nov.
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