Apprendre, c’est bien. Apprendre avec plaisir, c’est encore mieux, spécialement pour les enfants les moins favorisés. Mais chut ! C’est une promotion du "laxisme".
"Le plaisir d'apprendre" : thème d'un livre de Philippe Meirieu et sujet tabou. (Autrement)
"Le plaisir est-il un appui ou un obstacle à
l’apprentissage ?" Si l’on posait cette question aux Français, beaucoup
répondrait sans doute "un appui". Et pourtant, lorsqu'on se met à parler
du plaisir dans le champ scolaire, souvent, les sourcils se froncent.
Oui, bon d’accord, mais il ne faudrait pas non plus que les enseignants
s'abaissent à "faire plaisir" aux élèves... Ce n’est pas leur travail :
ils sont là pour transmettre le savoir, avec conscience et méticulosité,
pas pour jouer aux animateurs de parc d’attraction.En général, le spectre du philosophe Alain Finkielkraut surgit peu après, tout caparaçonné de ronflantes notions : "nécessité de l’effort", "exigence", "persévérance"… On se met à évoquer, l’œil humide, ces professeurs du passé qui étaient, comme on le dit chez Gotlib, "sévères mais justes". La discussion s'achève sur l’assertion que la notion de plaisir à l’école est un "truc pour bobos", voire une démagogie dangereuse : comment expliquer autrement la montée de l’irrespect et de la violence dans certains établissements ?
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