C'est à Paris qu'il expose pour la première fois en 1890, en envoyant
des œuvres au Salon sur la recommandation de Rodin. En 1894 il épouse la
belle-sœur d’Émile Verhaeren renforçant ainsi ses liens avec les
milieux symbolistes, Fritz Thaulow, et Maurice Denis, et en particulier
avec Pierre Puvis de Chavannes dont il apprécie les œuvres au climat de
sourde mélancolie. La notion d'allégorie rejoint sa conception du
symbolisme en alliant suspension du flux temporel, théâtralisation de
l'espace voué au spirituel, volonté de sortir de l'histoire et désir de
fonction poétique. Il se singularise pourtant de son modèle par un rejet
quasi général de la figure humaine, laissant apparaître le
recueillement par une mise en retrait de toute individualité. Membre du
Groupe des XX il rejoint ensuite la Libre Esthétique et expose des
scènes nocturnes à l'huile ou au pastel dont il a le secret. Ses œuvres
s'inspirent de poètes comme Maurice Maeterlinck et revêtent des aspects
surnaturels accentués par les ambiances nocturnes. Juste avant la guerre
il se lance dans une quête mystique qui oriente son art vers des sujets
religieux, tandis que son langage symboliste s'allie à une technique un
peu plus expressionniste. En 1919, la mort de sa femme le plonge dans
une profonde dépression et il perd l'usage de sa main, il ne touchera
plus un pinceau avant les années 1930.Il s'installe à la fin de sa vie à
Stavelot, où il meurt en 1935.Christ aux outrages
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