Créé le 25-10-2012 à 17h08 - Mis à jour le 27-10-2012 à 11h11
Dès le berceau, ils passent une partie de leur vie devant les tablettes,
ordinateurs, et autres smartphones... quel impact sur leur
développement ?
"Une révolution à l'échelle de l'humanité, comme le dit le psychiatre
Boris Cyrulnik.(...) Nous avons devant nous de
véritables mutants." Les petits d'hommes, échographiés en 3D avant leur
naissance, ouvrent aujourd'hui les yeux dans un univers numérisé.
Autour d'eux, partout, des écrans, tablettes, ordinateurs, smartphones,
jeux vidéo.(...) Dès leur entrée à l'école, ils passeront en moyenne
cinq heures quotidiennes avec eux. Au collège, ils auront tous un
portable avec lequel ils enverront, dans une novlangue de leur cru, en
moyenne 83 SMS par jour : "Takacroir !"...
Difficulté à se concentrer, à communiquer avec les autres, à se
projeter, baisse de l'empathie seraient les symptômes d'une génération
de zappeurs élevés en 3D. Dans "The Shallows : What the Internet Is
Doing to Our Brains" (traduit, aux éditions Robert Laffont, sous le
titre : "Internet rend-il bête ?"), en lice l'an dernier pour le prix
Pulitzer, le journaliste américain Nicholas Carr fait le même
diagnostic. Et prédit même, après un siècle de progression de
l'intelligence - le fameux effet Flynn (1) -, une baisse du QI. Elle
serait, selon lui, déjà observée en Grande-Bretagne et en Norvège, deux
pays convertis précocement à internet et aux smartphones.
En
France en 2009, 90% des jeunes de 12 à 17 ans avaient accès à internet,
83% possédaent au moins une consome de jeux, 85% un téléphone mobile.
(Gérard Launet/Maxppp)
"Nous tous, parents, chercheurs, enseignants, devons réagir pour
continuer de transmettre à nos enfants, à côté de leur intelligence,
rapide, fluide, fragmentée, notre mode de pensée plus lent, plus
profond. S'ils parviennent à jongler avec les deux, ils feront des
merveilles".
Aujourd'hui, on n'a pas le cerveau vide, on a le cerveau libre. Nous pouvons nous concentrer sur l'intelligence inventive." C'est vrai. Pour une minorité. Les profs, eux, voient davantage de butineurs adeptes du copier-coller que de futurs Bill Gates.
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