Il se trouve que le roman de Joël Dicker est orné en couverture d’un
tableau de Hopper, «Portrait of Orleans». La passerelle entre les deux
objets saute aux yeux: Dicker ne sait pas plus écrire que Hopper ne
savait peindre. Ce jeune Genevois s’impose pourtant, avec son deuxième
roman, comme une «révélation de la rentrée», dixit «le Point».
(...)«La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert» est une puissante avalanche de
clichés et de naïvetés, romanesques au pire sens du terme. On a
l’impression de lire un roman-roman anglo-saxon comme il s’en publie à
travers la planète par containers. Ca se passe dans une caricature
d’Etats-Unis, version Côte Est intello, entre Manhattan et le
Massachussetts.
(...)Que ce livre soit sous-écrit ne signifie pas qu’il est mauvais. Mais on
peine à trouver le moindre vertige caché derrière l’amoncellement des
poncifs. Les personnages sont des fonctions narratives dénuées
d’incarnation, l’intrigue se poursuit elle-même dans une course vaine à
l’effet dramatique. Il ne suffit pas de mal peindre pour être Edward
Hopper.
Geen opmerkingen:
Een reactie posten