zondag 15 december 2013

"Sur Internet, c'est comme dans la rue, on doit respecter les autres"


Responsabiliser les enfants à l'usage du Net : tel est l'objectif du "Permis Internet", lancé jeudi par la gendarmerie. Des CM2 de Mennecy (Essonne) l'ont testé. Reportage.

Dans une classe de CM2 de l'école de la Verville, à Mennecy (Essonne). (C. R. Le Nouvel Observateur)
Dans une classe de CM2 de l'école de la Verville, à Mennecy (Essonne). (C. R. Le Nouvel Observateur)

"Pas d'ordi dans la chambre, pas de téléphone avant la 6ème"

Les interventions des gendarmes s'inscrivent dans les missions des différentes BPDJ (une par département), et Axa finance -pour un montant qu'elle n'a pas souhaité préciser- 37.500 kits explicatifs pour parents et enfants. "Ce financement n'impacte pas le budget de la gendarmerie et le partenariat -comme lors du précédent 'Permis piétons'- permet de démultiplier les opérations et de toucher davantage d'élèves" explique le lieutenant-colonel Gwendal Durand. La gendarmerie, qui comporte une division de lutte contre la cybercriminalité, a voulu aborder "une problématique à laquelle les brigades territoriales et le STRJD (Service technique de recherches judiciaires et de documentation) sont régulièrement confrontés." Le projet doit être étendu à partir de janvier à une quarantaine de départements pour concerner, à terme, plus d'un million d'enfants. S'il n'intègre pas le plan Peillon contre le harcèlement à l'école, on assure au ministère de l'Education "être en relation avec les établissements qui l'expérimentent". Des réunions avec la gendarmerie sont également prévues pour "échanger sur les retours".
A la sortie des classes, les parents rencontrés valident l'initiative. Chez Jasmine, c'est "ni ordi ni téléphone dans la chambre", et "pas de téléphone avant la 6ème" insiste sa mère Nadia, 39 ans. Celle qui assure "maîtriser assez bien les outils" et être "sensibilisée au problème" trouve pour autant "cohérent" que l'école et les gendarmes prennent le relais pour "renforcer le travail des parents à la maison". Devant la grille, emmitouflée dans sa veste noire, Christine, 48 ans, visiblement un peu dépassée par la question, n'y voit rien à redire : "C'est très bien car je ne maîtrise pas bien tout ça et je me sens relativement démunie." Sa copine Carole, 47 ans, acquiesce : "Nous on n'est même pas sur Facebook. Et puis on a beau dire. Souvent, quand c'est pas les parents, ça passe mieux." 

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