zaterdag 24 november 2012

Beatles

Le jour où les Beatles inventèrent le larsen sur disque.

 Leur premier 45-tours, « Love Me Do », a eu 50 ans cette année. Le groupe va multiplier pendant huit ans les innovations techniques.

L’effet larsen
Cet effet parasite est découvert par hasard en studio par John Lennon. Paul McCartney, à proximité, joue un la sur sa basse. Le son est capté par le micro de guitare de Lennon et l’instrument renvoie un sifflement aigu qui va en s’accentuant. Enthousiasmés par l’effet, les Beatles l’intègrent pour la première fois sur un enregistrement studio, au début de la chanson « I Feel Fine » de 1964. Ce phénomène indésirable était néanmoins connu de la plupart des musiciens sur scène ; il résulte des captations par des instruments ou des micros de sons émis par d’autres instruments et amplis allumés. Mais il n’avait jamais été utilisé à dessein sur bande.

La pédale fuzz
Dans les années 60 apparaissent des effets électroniques connectables permettant d’altérer le son des instruments. Chez les guitaristes, le plus populaire encore aujourd’hui reste la pédale de distorsion, ou overdrive, ou encore pédale fuzz.

Un hybride piano-guitare 

L’enceinte-micro


Les studio EMI Music sur Abbey Road à Londres, lieu d'enregistrement quasi exclusif des Beatles. Arnaud Devillard
Les studio EMI Music sur Abbey Road à Londres, lieu d'enregistrement quasi exclusif des Beatles. Arnaud Devillard


Les bandes à l’envers
La voix tournante
  
Un hybride piano-guitare


L’enceinte-micro
BRANCHEMENTS. En 1966, les Beatles sont en pleine expérimentation. Pour le 45-tours « Paperback Writer », Paul McCartney souhaite « un gros son de basse à la Motown » (maison de disque américaine de musique soul, ndlr). L’ingénieur du son Geoff Emerick a alors l’idée de remplacer les micros standard placés devant les amplis par une enceinte elle-même transformée en micro.

Les bandes à l’envers
Après la première séance d’enregistrement de « Rain », John Lennon repart chez lui avec un mix de travail comprenant la partie rythmique et les voix de la chanson. Mais il rembobine par erreur la bande à l’envers sur son magnétophone avant de l’écouter. Par chance, le son qu’il entend lui plaît !

La voix tournante
DALAI-LAMA. Pour la chanson « Tomorrow Never Knows » (1966), John Lennon a une drôle de réclamation: sa voix doit sonner comme « le Dalaï Lama psalmodiant depuis le sommet d’une montagne lointaine »... Pour cela, l’ingénieur du son va utiliser un appareil réservé habituellement à l’orgue Hammond : la cabine Leslie. Il s’agit d’un cabinet de bois contenant un ampli et deux séries d'enceintes rotatives, permettant d’obtenir un son « tournant » (voir la vidéo ci-dessous). Ce système est déconnecté de l’orgue pour être branché au micro voix de Lennon. Le procédé est depuis entré dans les pratiques habituelles des studios, appliqué à la voix ou à d’autres instruments, y compris la batterie, et des boîtiers électroniques imitent cet effet.

 Les boucles
Sur « Tomorrow Never Knows », la voix de John Lennon et la batterie (dont le son de grosse caisse est étouffé par un pull !) sont enregistrées en même temps sur une boucle de guitare préenregistrée.
LOOP. Les boucles (« loop » en anglais) sont créées en collant le début d’une séquence sonore à la fin de cette même séquence. Ainsi, lorsqu'elle est lue sur magnétophone, elle ne cesse de se répéter. Paul McCartney souhaite en inclure d’autres dans la chanson.


Arnaud Devillard
Sciences et Avenir
13/11/2012

 

 

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