Du 14 février 2012 au 20 mai 2012.
En quatre séquences thématiques - les parcours, les quartiers, l’immigration des femmes et les frontières - et plus de cinquante photographies, l'exposition propose deux regards au visiteur : les portraits en noir et blanc témoignent des destins individuels, tandis que les panoramiques en couleur offrent une vision plus générale sur l’immigration en Guyane.
Ce projet est né de la découverte, à l’été 2010, de photographies soigneusement conservées dans une boîte Ilford, sur l’étagère d’une bibliothèque de chercheur. Lou, Carmen, Adriano et les autres étaient là, étrangers en Guyane et qui prenaient chair dans les propos de Frédéric Piantoni : une chair faite d’ailleurs et d’exil, d’espoirs et de désillusions. Le travail s’est engagé ainsi : à partir des photographies en noir et blanc et de ce que chacune avait à dire de l’'être migrant' aujourd’hui, en Guyane. En cheminant avec les mots, classiques, de toute enquête sur les migrations : les parcours, l’attente, les quartiers, l’immigration féminine, les frontières. La couleur est venue dans un second temps, pour offrir un autre cadrage, changer l’échelle du regard, raconte Katia Kukawka, conservatrice au Musée des cultures guyanaises et commissaire de l'exposition.
Les étrangers représentent officiellement 37% de la population de la Guyane, pour 109 nationalités recensées. Haïtiens, Surinamiens, Brésiliens... Tous tentent ici de "chercher la vie" (chèché lavi), expression haïtienne qui désigne à la fois l’exil individuel et la recomposition volontaire dans l’ailleurs, la prise en main de son destin. L’exposition et l’ouvrage qui l’accompagne rappelleront utilement leur existence et leur contribution au riche "creuset" guyanais.
Géographe, Frédéric Piantoni travaille depuis quinze ans sur les circulations migratoires et les réseaux transnationaux en Guyane française. Il est aujourd’hui accueilli en délégation au centre IRD de Cayenne. Les résultats de ces recherches sont largement diffusés dans le milieu scientifique mais ses portraits de migrants n’avaient encore jamais été exposés ni publiés.
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