vrijdag 7 juni 2013

A Marseille le MuCEM en avant toute !


Le nouveau musée marseillais ouvre ses portes ce vendredi au public. Notre journaliste Bernard Géniès l'a visité.

Vue générale du MuCEM. VILLALONGA KARINE/SIPA
Vue générale du MuCEM. VILLALONGA KARINE/SIPA
Lundi dernier, dans le bus qui conduisait les journalistes au MuCEM, le correspondant d’un journal britannique demande à une attachée de presse : "Je voudrais des renseignements pointus sur Marseille". La jeune femme répond : "Des renseignements sur le bâtiment et sur le musée ?" , "Non, non, s’obstine l’autre, je voudrais des renseignements pointus sur la ville, sur le nombre de chômeurs, sur les assassinats des jeunes dans les cités." L’anecdote en dit long sur l’image d’une ville, pourtant désignée capitale de la culture européenne 2013. L’ouverture du Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, inauguré par la Président de la République mardi 4 juin, apparaît en tout cas comme un événement majeur pour la cité phocéenne (...)
Le MuCEM est la première institution de ce type à voir le jour en France. Cette "cité culturelle" est en effet à la fois un musée (disposant de ses collections propres, issues pour une grande part de l’ancien musée des arts et traditions populaires, jadis installé à Paris), un lieu de rencontres, d’échanges et de dialogues. On y verra des expositions, on pourra y voir des films, assister à des concerts, des débats. Son principal atout ? Outre son implantation à proximité du Vieux Port, le navire amiral du MuCEM, le J4, est abrité dans le magnifique bâtiment conçu par l’architecte Rudy Ricciotti. Tout à côté, et accessible grâce à une longue passerelle enjambant la mer, le fort Saint-Jean.

Difficile de s'y retrouver

Les expositions inaugurales livrent déjà un aperçu de ce que va être ce MuCEM. La première impression en parcourant la plus importante d’entre elles, la "Galerie de la Méditerranée", est celle d’un immense fourre-tout où l’art contemporain (le nouveau gadget des musées) côtoie du matériel agricole, un fragment du mur de Berlin, un reconstitution de hutte de berger, un pingouin (taxidermisé), des sculptures étrusques et grecques, une maquette du navire de Vasco de Gama, des vidéos, des photos, des tableaux. Certes, l’ensemble est présenté dans le cadre d’un parcours ordonné qui, de l’invention des cultures (agricoles) court jusqu’à une évocation des citoyennetés et des droits de l’homme. Mais il n’est pas certain qu’un visiteur arrive à s’y retrouver dans ce déferlement d’œuvres et d’objets. Même chose pour l’expo "Le noir et le bleu" qui invite "à une traversée des imaginaires et des représentations de la Méditerranée" : là encore, et malgré la qualité de certaines œuvres qui côtoient des documents rares et des archives inédites, le sentiment d’accumulation prévaut. Difficile pour un visiteur non averti de s’y retrouver et de comprendre le propos de ces expositions.

Geen opmerkingen:

Een reactie posten