Polanski absent du public, mais bien présent dans les discours des César
Pour Florence Foresti, qui devait animer ces César 2020 si particuliers et pour Sandrine Kiberlain, qui préside cette 45e cérémonie, la tâche n’était pas aisée : animer une soirée pendant laquelle tout le monde a à l’esprit Roman Polanski et les 12 nominations de « J’accuse ». Prendre position ? Plaisanter sur le sujet ? Il fallait marcher sur le fil du rasoir.
Les deux femmes n’ont pas esquivé l’obstacle et ont, chacune à sa manière, évoqué le cas épineux du cinéaste accusé de viol par une photographe alors qu’elle était mineure.
Florence Foresti a préféré déminer d’emblée, entamant son sketch d’introduction avec un cinglant :
« Bon, qu’est-ce qu’on fait avec Popol ? Vous savez de qui je parle. Ne faites pas comme lui, ne faites pas les innocents.Qu’est-ce qu’on fait avec Atchoum ? Il est hors de question que j’assume ça toute seule ».
« Il faut qu’on règle les dossiers maintenant, sinon on va avoir 12 petits problèmes dans la soirée »
Citant par la suite chaque film ayant eu droit à une nomination, il a également fallu qu’elle cite « J’accuse ». Ce qu’elle a fait en parlant des films enagagés et qui traitent de vrais problèmes de société: « ″Grâce à Dieu″ la pédophilie dans l’Eglise, ″J’accuse″ la pédophilie dans les années 70 »
Sandrine Kiberlain, quant à elle, a également abordé le sujet de l’égalité femmes-hommes dès les premiers mots de son discours ouvrant la 45e cérémonie des César.
« ″Bonsoir à tous″, je suis pas sûre que ce soit bien. ″Bonsoir à toutes″, voilà, ″Bonsoir à toutes″. La dernière cérémonie d’une époque, la première d’une autre époque. Cette année est symbolique de la parole libérée ».« Cette année, la bataille continue plus que jamais, pour que des grandes femmes continuent d’être aux côtés des grands hommes (...) Il faut donner aux droits de l’homme le poids de la femme ».
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