VIDEO. Ces propos "dénient mon appartenance à l'espèce humaine", a réagi la garde des Sceaux sur France 2 après la une de "Minute" la comparant à un singe.
Elle est sortie de son silence. La une de l'hebdomadaire
"Minute" comparant la garde des Sceaux à un singe est "d'une extrême
violence", ces propos "prétendent m'expulser de la famille humaine,
dénient mon appartenance à l'espèce humaine", a déclaré
Christiane Taubira mercredi soir sur France 2.
Pour la garde des Sceaux, il est "incontestable" qu'il y a aujourd'hui une désinhibition des paroles racistes.
"C'est pour cela que nous devons faire face", a-t-elle lancé. "Il y a des paroles qui ont surgi dans l'espace public qui n'ont pas donné lieu à des réactions et ont laissé d'autres croire qu'ils pouvaient se désinhiber", a-t-elle déploré tout en se disant confiante dans "le socle" de la société française qui, a-t-elle dit "s'est construite sur la fraternité".
"Tant que le FN ne va pas renier tout son héritage, tout ce qui fait son identité profonde... Je pense que ce sont des accommodements, des positions opportunistes", a-t-elle ajouté.
"Il y a un affrontement de valeurs profond, cet affrontement est tout à fait normal. Nous allons livrer bataille parce que nous avons des batailles sémantiques et culturelles à livrer, nous avons des conquêtes politiques à refaire et nous sommes bien déterminés à le faire", a-t-elle conclu.
J'encaisse le choc mais c'est violent pour mes enfants, pour mes proches et pour tous ceux qui ont une différence", a-t-elle ajouté.
A propos de son refus de porter plainte, elle a dit : "Je n'ai pas fait profil bas, c'est une dignité assumée, affichée avec une très grande fierté que je tiens des multiples soutiens que j'ai reçus"."Le racisme n'est pas une opinion, c'est un délit"
"C'est vrai que j'ai choisi dans un premier temps de ne pas confier seulement à la justice la sanction de tels propos. Il faut que la justice passe bien entendu car le racisme n'est pas une opinion, c'est un délit mais la justice ne peut pas porter toute la charge, la société doit aussi s'interroger", a-t-elle ajouté.Pour la garde des Sceaux, il est "incontestable" qu'il y a aujourd'hui une désinhibition des paroles racistes.
"C'est pour cela que nous devons faire face", a-t-elle lancé. "Il y a des paroles qui ont surgi dans l'espace public qui n'ont pas donné lieu à des réactions et ont laissé d'autres croire qu'ils pouvaient se désinhiber", a-t-elle déploré tout en se disant confiante dans "le socle" de la société française qui, a-t-elle dit "s'est construite sur la fraternité".
Les "accommodements" du FN
Interrogée sur la condamnation par le Front national des propos racistes qui l'ont visée, Christiane Taubira a estimé qu'il s'agissait juste "d'hypocrisie", de "lâcheté"."Tant que le FN ne va pas renier tout son héritage, tout ce qui fait son identité profonde... Je pense que ce sont des accommodements, des positions opportunistes", a-t-elle ajouté.
"Il y a un affrontement de valeurs profond, cet affrontement est tout à fait normal. Nous allons livrer bataille parce que nous avons des batailles sémantiques et culturelles à livrer, nous avons des conquêtes politiques à refaire et nous sommes bien déterminés à le faire", a-t-elle conclu.
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