Le comédien aux mille rôles est décédé ce lundi à l’âge de 89 ans.
L’acteur Michael Lonsdale est décédé ce lundi 21 septembre à l’âge de 89 ans à son domicile parisien en début d’après-midi, a appris « l’Obs » auprès de sa grande amie.
Michael Lonsdale est né à Paris en 1931, d’une liaison entre un officier anglais et une Française. La famille s’installe au Maroc, en 1939, où elle restera presque dix ans.
Revenu à Paris en 1947, sans certificat d’études ni baccalauréat, il fera des rencontres déterminantes qui lui permettront de monter sur les planches, travaillant notamment avec l’actrice Delphine Seyrig ou le metteur en scène Samuel Beckett. D’abord attiré par la peinture puis le théâtre, Michael Lonsdale s’inscrit au début des années 1950 aux cours de théâtre de Tania Balachova.
Parallèlement au théâtre, il mène une carrière au cinéma en tournant entre autres avec Michel Deville, Gérard Oury, Jean-Pierre Mocky, François Truffaut. A partir des années 1970, Michael Lonsdale est aussi à l’affiche de grosses productions comme le James Bond « Moonraker » ou « le Nom de la rose » de Jean-Jacques Annaud.
Dans le film de Xavier Beauvois « Des hommes et des dieux » en 2010, à près de 80 ans, cet acteur à la foi chrétienne chevillée au corps interprète le personnage de Luc, moine médecin libre et héroïque assassiné à Tibéhirine, qui lui a rapporté le César du meilleur second rôle masculin (Grand Prix à Cannes en 2010). On peut également citer ses rôles dans « India Song » de Marguerite Duras ou encore « Baisers volés » de François Truffaut.
Il est aussi l’auteur d’une dizaine d’ouvrages, dont « L’amour sauvera le monde », « Mes chemins d’espérance », et « Il n’est jamais trop tard pour le plus grand amour ».
En soixante ans de carrière, l’acteur à la chevelure et à la barbe blanche a incarné plus de 200 rôles au cinéma, jonglant entre les films expérimentaux et populaires, au théâtre ou encore à la télévision.
Il apparaissait encore en 2015 au cinéma dans un film de Bouli Lanners, « les Premiers, les Derniers », puis l’an dernier, dans le court-métrage pour l’Opéra de Paris « Degas et moi », d’Arnaud des Pallières.
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