zondag 16 maart 2014

SYRIE. Tortures, sièges, attaques aveugles: pour que le gouvernement cesse #AvecLesSyriens / Amnesty International



LE PLUS. En Syrie, trois ans après le début de la guerre, l'horreur continue pour les civils. À Yarmouk le siège aurait fait 194 morts au moins. Une photo de cette banlieue de Damas, qui montre le désarroi de la population, a sensibilisé l'opinion mondiale à la situation. Pour Geneviève Garrigos, présidente d'Amnesty international France, il est maintenant temps d'agir.



Des civils attendant la distribution de l'aide alimentaire à Yarmouk en Syrie, le 28 février (SIPA).
 (...)
"Squeezing the life out of Yarmouk : War crimes against besieged civilians", 194 personnes, apparemment toutes civiles, sont mortes dans ce quartier à cause du siège, la plupart de faim ou faute de soins médicaux. (...)   Les quelques 20.000 civils palestiniens et syriens pris au piège et mourant de faim à Yarmouk font partie du quart de million de civils assiégés par les forces armées – essentiellement les forces gouvernementales – à travers la Syrie. Un chiffre sidérant. Ils appartiennent par ailleurs aux plus de 9,3 millions de personnes dont la situation nécessite une aide humanitaire en Syrie. Là aussi, un chiffre qui défie l’imagination. 
 Lever le siège
 Pour répondre aux besoins de ces personnes, il est absolument vital que les forces gouvernementales syriennes lèvent le siège à Yarmouk et dans d’autres zones civiles.   Elles doivent autoriser les agences humanitaires à se rendre librement auprès des civils qui souffrent afin de les aider, non seulement dans ces zones mais également dans le reste du pays ; toutes les parties au conflit doivent permettre que l’aide humanitaire soit acheminée à ceux qui en ont besoin, le plus rapidement possible, notamment au-delà des frontières et des lignes de conflit.    Les appels actuellement lancés par Amnesty International et d’autres au gouvernement syrien, ainsi que des démarches similaires effectuées auprès des groupes armés d’opposition, viennent s’ajouter à nos innombrables autres exhortations de ces trois dernières années.
Les civils pris pour cible volontairement  
Le gouvernement syrien continue à recourir à une force excessive – notamment à une force meurtrière – contre des manifestants non violents. Il continue à arrêter des opposants présumés, et à les soumettre à la torture et à d’autres formes de mauvais traitements. Les forces armées du gouvernement syrien continuent à prendre pour cible civils et biens de caractère civil, comme des hôpitaux et des écoles. Elles continuent à mener des attaques aveugles. Elles continuent à refuser que la commission d’enquête mandatée par les Nations unies puisse effectuer des recherches indépendantes sur ce qui se passe dans le pays. Et la liste est encore longue...
Nous continuerons à enquêter et à informer
Les appels qu’Amnesty International et d’autres ont adressés aux groupes d’opposition armés sont également en grande partie restés lettre morte. (...) Nous nous efforcerons d’enquêter et de recueillir des informations sur les crimes de guerre et crimes contre l’humanité, de faire campagne et de mener une action de pression afin que ces violations cessent, et de demander que toute personne soupçonnée de les avoir ordonnées ou commises soit déférée à la justice.    #AvecLesSyriens   Au moins certains de nos appels ont été pris en compte, quoique tardivement, par le Conseil de sécurité, dans la résolution 2139 du le 22 février. Le moment est donc opportun pour exiger ensemble que le gouvernement s'exécute et mette fin aux sièges, aux massacres, à la mutilation de civils, à la décision délibérée d’affamer la population, à la torture et aux détentions arbitraires.    Cette mobilisation en faveur des civils en Syrie prendra notamment la forme de rassemblements silencieux samedi 15 mars 2014 et aux alentours de cette date, lorsque nous nous joindrons à des milliers de militants du monde entier afin de montrer que nous sommes #AvecLesSyriens.   

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