Municipales : pourquoi seulement 4 % de femmes maires ? Le Nouvel Observateur

VIDEO. Depuis quinze ans, en France, la loi oblige les institutions politiques à respecter la parité. Pourtant, il y a très peu de femmes au pouvoir. D'où viennent ces inégalités ? Avec Thinkovery

Réjane Sénac, politiste et chercheure au Centre d’Etudes de la Vie Politique Française (CEVIPOF). (Capture d'écran)

La loi oblige les institutions politiques à respecter la parité depuis quinze ans déjà. Pourtant la France ne compte que 4 % de femmes maires, que 155 femmes sur 577 députés et fait figure de mauvaise élève en arrivant 69ème au classement mondial sur la présence féminine dans les parlements.
Les inégalités hommes femmes les plus souvent dénoncées sont celles qui touchent directement le plus d’individus : inégalités de salaires (+25% en moyenne pour les hommes), inégalités dans le partage des tâches dans la sphère domestique, inégalités encore dans la nature des contrats de travail signés, puisque depuis dix ans les femmes sont chaque année plus nombreuses à être abonnées aux contrats à temps partiel ou précaires.
Dans ce sombre tableau, qui évolue trop doucement, le partage du pouvoir semble anecdotique : ne faut-il pas s’attaquer aux inégalités "quotidiennes" avant d’espérer l’égalité femmes-hommes au sein du pouvoir ?
Réjane Sénac, politiste et chercheure au Centre d’Etudes de la Vie Politique Française (CEVIPOF), retourne la question subtilement et nous interroge : que signifie le fait qu’il y ait si peu de femmes au pouvoir ?