woensdag 12 maart 2014

Bientôt des tapis volants pour explorer d'autres planètes ?

La futur de la recherche spatiale ? Des robots extra-plats qui atterrissent sur les planètes comme des feuilles mortes. De quoi peut-être mettre à la casse des véhicules d'exploration roulants.

Les atterrisseurs spatiaux à deux dimensions Crédit image : Nasa (http://www.nasa.gov/content/two-dimensional-planetary-surface-landers-0/) Les atterrisseurs spatiaux à deux dimensions (Nasa http://www.nasa.gov/content/two-dimensional-planetary-surface-landers-0/) Les atterrisseurs spatiaux à deux dimensions Crédit image : Nasa (http://www.nasa.gov/content/two-dimensional-planetary-surface-landers-0/) Les atterrisseurs spatiaux à deux dimensions (Nasa http://www.nasa.gov/content/two-dimensional-planetary-surface-landers-0/)
Imaginez des tapis bardés de capteurs et si fins qu'il se comportent pratiquement comme s'ils n'avaient que deux dimensions. Des tapis volants par douzaines, qui tomberaient d'une sonde spatiale pour atterrir sans dommage à la surface d'une autre planète, d'un aséroïde, d'une comète... Là, les "tapis" commenceraient à collecter les données et à les transmettre à leur sonde-mère, qui à son tour les expédierait vers la Terre.
Est-ce là le futur de l'exploration spatiale ? C'est ce que pensent ses concepteurs, qui ont obtenu l'an dernier une bourse de la Nasa dans le cadre de son institut pour les concepts avancés (NIAC). Les concepteurs du projet l'ont présenté le mois dernier lors d'une conférence du NIAC à Stanford, comme le rapporte Space.com.

 Ces tapis peuvent atterrir presque partout

Une sonde spatiale pourrait contenir des douzaines de ces "tapis volants", chacun faisant à peu près un mètre de côté pour une épaisseur de moins d'un centimètre, est-il précisé sur Softpedia. Leur poids serait très faible, ce qui les dispenserait d'appareillages complexes pour atterrir, ils se poseraient un peu comme une feuille morte sur Terre.
Les nouvelles technologies pour les équipements électroniques rendent une telle prouesse possible. On peut mettre des laboratoires entiers sur un simple circuit, et l'ensemble aurait une souplesse et une résistance suffisante pour ne pas craindre les chocs, peu violents, d'une arrivée planante à la surface d'un autre monde.
Leur nombre serait aussi leur force. Si l'un d'eux était endommagé en touchant le sol, ce ne serait pas bien grave, il y en aurait beaucoup d'autres aux alentours. "Même si seulement la moitié survivent, c'est bon, on sera heureux", précise Hamid Hemmati, du Jet Propulsion Laboratory, promoteur du projet.
Les "tapis" n'en seraient pas pour autant dépourvus de possibilités, au contraire. Truffés de capteurs, d'appareils de communications et de générateurs, ils seraient tout aussi capables, en groupe, que des missions impliquant des véhicules comme Curiosity.
On pourrait penser que leur immobilisme les rend moins efficace que les "rovers" qui, eux, se déplacent. Mais outre leur nombre, ils pourraient aussi être mobiles. Les concepteurs du projet évoquent la possibilité de les équiper de pieds minuscules, ou de systèmes qui transformeraient le "tapis" en sphère lorsque cela serait nécessaire, ce qui leur permettrait d'être propulsées par le vent sur des mondes qui en sont dotés, comme Mars.

Vers Mars, Europe, Encelade...

Chacune de ces sondes extra-plates contiendrait des caméras minuscules, des spectromètres, des capteurs environementaux... Tout ce qu'il faut pour connaître l'essentiel de ce qui se passe à la surface d'un autre monde.
Pour leur utilisation, on pense bien sûr à Mars, mais aussi à Europe, qui fait partie des cibles privilégiées de la Nasa.  Ou encore Encelade, la lune de Saturne qui pourrait posséder de l'eau liquide sous sa surface gelée.
Les deux dernières destinations pourraient représenter un problème technique : si loin du Soleil, les panneaux solaires n'accumuleraient pas suffisamment d'énergie. Ce qui pourrait être résolu par des jets d'énergie en provenance de leur vaisseau-mère, qui devrait de toutes manières rester en contact avec les sondes-tapis pour relayer les données recueillies.
Alors, les tapis volants de l'espace vont-ils mettre les robots roulants à la retraite ? Il est un peu tôt pour le dire, mais la technologie semble prometteuse.
 Jean-Paul Fritz
Le blog de Jean-Paul Fritz sur le site du "Nouvel Obs" : Chroniques de l'Espace-Temps

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