Le fondateur du groupe cherche "un ou des actionnaires" capables d'injecter 5 à 6 millions d'euros pour continuer à soutenir le magazine.
Il s'est même dit prêt à céder le contrôle du magazine, qui devrait perdre 5 à 7 millions d'euros en 2013, rapporte "Le Figaro". Le magazine, qui vend à 500.000 exemplaires, espère redevenir bénéficiaire en 2014 grâce à un plan d'économies.
À 87 ans, Claude Perdriel, industriel qui a fait fortune dans les sani-broyeurs, a fondé le "Nouvel Obs" il y a près de 50 ans et l'a toujours soutenu. Son départ marquerait la fin d'une époque pour le secteur.
Le fondateur du groupe, qui réunit le "Nouvel Obs", "Challenges", "Sciences et Avenir" et le site Rue 89, prépare sa succession: il vient d'injecter 17 millions d'euros pour apurer les comptes, a rapporté la lettre spécialisée "Presse News" début décembre.
La société éditrice de l'hebdomadaire a vendu quatre filiales (Challenges, Sciences et Avenir, le site Pourquoi docteur et la régie MediaObs) à la holding du groupe, SFA-PAR (détenue par Claude Perdriel et son épouse, Bénédicte), pour 17 millions d'euros. Et la SA Le Nouvel Observateur du Monde a racheté à cette holding, pour 5 millions d'euros, le site Rue89 que Claude Perdriel avait acquis en 2011, ainsi que Néalis (éditeur du service laconjugaison sur Nouvelobs.com) et la filiale Support PA. Au total, la société éditrice de l'Obs, qui était endettée à hauteur de 14 millions, a récupéré 12 millions d'euros.
Trouver un industriel passionné de presse
Claude Perdriel a expliqué qu'il aimerait trouver des partenaires capables de garantir la pérennité du journal et sa ligne éditoriale. Il aimerait trouver un industriel passionné de presse comme Xavier Niel, déjà actionnaire du "Monde". Claude Perdriel estime d'ailleurs que le rapprochement du "Nouvel Obs" et du "Monde" "aurait du sens", poursuit "Le Figaro".Claude Perdriel conserverait à titre personnel le contrôle de "Challenges" et de "Sciences et Avenir".
Premier news magazine français, "le Nouvel Observateur" a réussi à garder des ventes stables en 2013 mais souffre comme les autres de la baisse des recettes publicitaires.
Aussi le groupe a pris des mesures d'économies: le supplément CinéTéléObs ne paraît plus qu'une semaine sur deux, et, rapporte "Le Monde", une semaine de congés d'"ancienneté" a été supprimée, tandis que depuis septembre les départs ne sont pas remplacés
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