Publié le 10-09-2013 à 07h23
Près de 18% d'entre eux déclarent avoir renoncé à des soins les six derniers mois pour des raisons financières, selon une étude.
(Photo d'illustration). (Denis Sollier/L'ALSACE/MAXPPP)
Les étudiants sont de plus en plus nombreux à renoncer à se soigner faute d'argent, selon une étude d'Emevia, un réseau national de mutuelles de proximité, publiée mardi 10 septembre.
17,4% des étudiants déclarent avoir renoncé à des soins les six derniers mois pour des raisons financières, un chiffre en augmentation de 2,4 points par rapport à 2011, a précisé Emevia qui mène des enquêtes tous les deux ans depuis une quinzaine d'années.
"C'est un renoncement plus qu'inquiétant", a assuré Cédric Chevalier, président d'Emevia. "Il y a une vraie problématique de santé publique sur cette population-là", a-t-il ajouté. Cette augmentation s'explique par les capacités financières des étudiants "toujours un peu plus dégradées par rapport aux années antérieures", est-il précisé dans l'étude, 49,5% d'entre eux ayant ressenti des difficultés financières au cours de l'année. "Les femmes renoncent plus aux soins que les hommes (21,6% contre 12%)", a observé par ailleurs le réseau de mutuelles.
Face à la maladie, seulement 53,1% des étudiants recourent à un médecin traitant (contre 56,9% en 2011). Près de la moitié d'entre eux (47%) pratiquent l'automédication et un peu plus d'un tiers (33,1%) consomment des médicaments donnés par un proche. Moins d'une étudiante sur deux (48%) a consulté un gynécologue en 2013, alors qu'elles étaient 52,1% en 2011, un "recul inquiétant", pour Emevia.
Le réseau de mutuelles a également dénoncé "le mal-être étudiant" qui "s'est très nettement aggravé" entre 2011 et 2013, avec notamment en cause l'augmentation des comportements de rejet (raciste, sexiste, homophobe, etc.) "qui sont passés de 8,1% en 2011 à 12,4% en 2013". Ce rejet s'exprime sous forme d'injures et de harcèlement moral (10% en 2013 contre 7,4% en 2011) mais aussi d'agressions physiques (2,4% en 2013 contre 0,7% en 2011).
Emevia souhaite alerter les pouvoirs publics sur l'élargissement d'un chèque santé ou encore "la consultation gynécologique pour les femmes de 18 à 25 ans, qui pourrait être prise en charge à 100% par l'assurance maladie", a détaillé le président d'Emevia.
L'enquête a été menée auprès de 6.134 étudiants représentant un échantillon national, en partenariat avec l'institut CSA. Cette difficulté des étudiants à accéder aux soins a également été mise en lumière par des syndicats étudiants comme l'Unef et la Fage dans leur enquête liée au coût de la rentrée et de l'année universitaire.
17,4% des étudiants déclarent avoir renoncé à des soins les six derniers mois pour des raisons financières, un chiffre en augmentation de 2,4 points par rapport à 2011, a précisé Emevia qui mène des enquêtes tous les deux ans depuis une quinzaine d'années.
"C'est un renoncement plus qu'inquiétant", a assuré Cédric Chevalier, président d'Emevia. "Il y a une vraie problématique de santé publique sur cette population-là", a-t-il ajouté. Cette augmentation s'explique par les capacités financières des étudiants "toujours un peu plus dégradées par rapport aux années antérieures", est-il précisé dans l'étude, 49,5% d'entre eux ayant ressenti des difficultés financières au cours de l'année. "Les femmes renoncent plus aux soins que les hommes (21,6% contre 12%)", a observé par ailleurs le réseau de mutuelles.
Face à la maladie, seulement 53,1% des étudiants recourent à un médecin traitant (contre 56,9% en 2011). Près de la moitié d'entre eux (47%) pratiquent l'automédication et un peu plus d'un tiers (33,1%) consomment des médicaments donnés par un proche. Moins d'une étudiante sur deux (48%) a consulté un gynécologue en 2013, alors qu'elles étaient 52,1% en 2011, un "recul inquiétant", pour Emevia.
Le réseau de mutuelles a également dénoncé "le mal-être étudiant" qui "s'est très nettement aggravé" entre 2011 et 2013, avec notamment en cause l'augmentation des comportements de rejet (raciste, sexiste, homophobe, etc.) "qui sont passés de 8,1% en 2011 à 12,4% en 2013". Ce rejet s'exprime sous forme d'injures et de harcèlement moral (10% en 2013 contre 7,4% en 2011) mais aussi d'agressions physiques (2,4% en 2013 contre 0,7% en 2011).
Emevia souhaite alerter les pouvoirs publics sur l'élargissement d'un chèque santé ou encore "la consultation gynécologique pour les femmes de 18 à 25 ans, qui pourrait être prise en charge à 100% par l'assurance maladie", a détaillé le président d'Emevia.
L'enquête a été menée auprès de 6.134 étudiants représentant un échantillon national, en partenariat avec l'institut CSA. Cette difficulté des étudiants à accéder aux soins a également été mise en lumière par des syndicats étudiants comme l'Unef et la Fage dans leur enquête liée au coût de la rentrée et de l'année universitaire.
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