Xi Jinping va devoir "chevaucher le tigre" de la Chine contestataire
Des habitants de Wukan manifestent contre les saisies de terres, le 15 décembre 2011, dans le sud de la Chine.
En dépit de la censure, la révolte avait passionné les internautes chinois et Wukan est devenu un symbole de l'aspiration démocratique en Chine, dirigée depuis 63 ans d'une main de fer par le Parti communiste.Contre toute attente, le gouvernement de la province du Guangdong (sud) avait reculé et accepté l'organisation, en mars cette année, d'un scrutin municipal exceptionnellement libre, suivi par la presse mondiale.
"C'est un phénomène très rare à l'échelle planétaire. Aucun pays au monde ne fait de son propre peuple son plus grand ennemi", ajoute l'ancien dignitaire du régime, devenu l'un de ses plus féroces critiques
Les millions de manifestants du "printemps de Pékin" de 1989, qui s'est achevé en bain de sang place Tian Anmen, réclamaient déjà la fin de la corruption et des réformes politiques.
Avec plus d'un demi-milliard d'internautes en Chine, les éruptions de colère locales sont rapidement connues grâce aux réseaux sociaux, qui menacent ainsi le contrôle du Parti sur l'opinion.
A Wukan, les habitants ont réussi à faire entendre leur voix. Reste le problème des spoliations foncières et des compensations financières.
"Nous exigeons de récupérer nos terres et l'argent pour les surfaces qui nous ont été volés", martèle un villageois, Liu Hanxu. "Rien n'a été résolu, nous nous sommes fait rouler", dit-il.
Geen opmerkingen:
Een reactie posten