C'est ce qu'estime l'Unicef, qui a comparé les taux de pauvreté des enfants en 2008 et 2012 dans les 41 pays les plus prospères de la planète.
Dans certains pays, dont la France, "la
capacité des gouvernements à réduire la pauvreté des enfants s'est
affaiblie" depuis 2008, affirme l'Unicef (Sipa)
La crise économique mondiale a eu un douloureux impact sur le
bien-être des enfants, dont la pauvreté a fortement augmenté dans plus
de la moitié des pays riches, dont la France, avec comme risque un
ralentissement de la croissance démographique, alerte mardi 28 octobre
l'Unicef.
Un rapport du centre de recherche du Fonds des Nations unies pour l'enfance a comparé les taux de pauvreté des enfants en 2008 et 2012 dans les 41 pays les plus prospères de la planète. Il en ressort qu'en quatre ans, dans 23 de ces pays, la pauvreté monétaire des enfants a augmenté du fait de la crise.
Les pays du sud de l'Europe (Espagne, Grèce, Italie), la Croatie, les pays baltes et trois autres États fortement touchés par la récession (Irlande, Islande et Luxembourg) ont connu la plus forte augmentation de la pauvreté des enfants sur la période.
En matière d'évolution de la pauvreté, la France se situe au 30e rang sur 41, avec un taux de pauvreté en hausse de 15,6% à 18,6%, ce qui correspond à "une augmentation nette d'environ 440.000 enfants pauvres".
Au total, le nombre d'enfants ayant sombré dans la pauvreté pendant la crise dépasse de 2,6 millions le nombre d'enfants qui en sont sortis depuis 2008 (6,6 millions, contre 4 millions), indique l'Unicef. Et quelque 76,5 millions d'enfants vivent dans la pauvreté dans les 41 pays les plus riches.
Cette hausse du taux de pauvreté s'explique par "une détérioration constante de la situation des familles, principalement du fait des pertes d'emplois" ou des coupes opérées dans les services publics.
La Grèce fait partie des pays les plus touchés par ce phénomène, pointe le rapport: la proportion d'enfants pauvres et gravement défavorisés y a ainsi triplé entre 2008 et 2012.
A l'inverse, dans 18 pays, les familles et les gouvernements ont trouvé les moyens de gérer la crise et ont vu le taux de pauvreté des enfants diminuer, selon le rapport. C'est le cas du Chili, de la Finlande, de la Norvège, de la Pologne et de la République slovaque.
L'Unicef y voit la preuve que des solutions existent bel et bien pour réduire cette pauvreté, à condition que les Etats les mettent en oeuvre.
La crise a aussi touché les jeunes très durement. L'Unicef souligne que le taux d'adolescents de 15 à 24 ans qui ne suivent pas d'études ou de formations et ne travaillent pas a augmenté d'environ 30% en Croatie, Chypre, Grèce, Italie et Roumanie. En France, ce taux s'élève à 11,2%.
"L'absence de riposte audacieuse" des Etats "pourrait avoir des conséquences négatives à long terme pour les sociétés", conclut l'agence de l'ONU, qui cite par exemple un ralentissement possible de la croissance démographique avec de jeunes adultes repoussant la constitution d'une famille en raison des conditions économiques.
L'Unicef incite les Etats à prendre des mesures pour éradiquer la pauvreté des enfants dans les pays développés: "les gouvernements doivent investir pour éliminer la pauvreté extrême".
L'organisation préconise aussi de "garantir des mesures préventives en faveur des enfants qui sont exposés à des risques accrus en raison de facteurs multiples", comme les ménages migrants ou les familles monoparentales.
Un rapport du centre de recherche du Fonds des Nations unies pour l'enfance a comparé les taux de pauvreté des enfants en 2008 et 2012 dans les 41 pays les plus prospères de la planète. Il en ressort qu'en quatre ans, dans 23 de ces pays, la pauvreté monétaire des enfants a augmenté du fait de la crise.
Les pays du sud de l'Europe (Espagne, Grèce, Italie), la Croatie, les pays baltes et trois autres États fortement touchés par la récession (Irlande, Islande et Luxembourg) ont connu la plus forte augmentation de la pauvreté des enfants sur la période.
En matière d'évolution de la pauvreté, la France se situe au 30e rang sur 41, avec un taux de pauvreté en hausse de 15,6% à 18,6%, ce qui correspond à "une augmentation nette d'environ 440.000 enfants pauvres".
La Grèce parmi les pays les plus touchés
Le rapport souligne aussi que dans certains pays, dont la France, "la capacité des gouvernements à réduire la pauvreté des enfants s'est affaiblie".Au total, le nombre d'enfants ayant sombré dans la pauvreté pendant la crise dépasse de 2,6 millions le nombre d'enfants qui en sont sortis depuis 2008 (6,6 millions, contre 4 millions), indique l'Unicef. Et quelque 76,5 millions d'enfants vivent dans la pauvreté dans les 41 pays les plus riches.
Cette hausse du taux de pauvreté s'explique par "une détérioration constante de la situation des familles, principalement du fait des pertes d'emplois" ou des coupes opérées dans les services publics.
La Grèce fait partie des pays les plus touchés par ce phénomène, pointe le rapport: la proportion d'enfants pauvres et gravement défavorisés y a ainsi triplé entre 2008 et 2012.
Ni viande, ni poisson
Depuis 2008, le pourcentage de ménages avec enfants n'ayant pas les moyens d'acheter de la viande, du poulet ou du poisson tous les deux jours a plus que doublé en Estonie, en Grèce et en Italie, relève aussi l'Unicef.A l'inverse, dans 18 pays, les familles et les gouvernements ont trouvé les moyens de gérer la crise et ont vu le taux de pauvreté des enfants diminuer, selon le rapport. C'est le cas du Chili, de la Finlande, de la Norvège, de la Pologne et de la République slovaque.
L'Unicef y voit la preuve que des solutions existent bel et bien pour réduire cette pauvreté, à condition que les Etats les mettent en oeuvre.
La crise a aussi touché les jeunes très durement. L'Unicef souligne que le taux d'adolescents de 15 à 24 ans qui ne suivent pas d'études ou de formations et ne travaillent pas a augmenté d'environ 30% en Croatie, Chypre, Grèce, Italie et Roumanie. En France, ce taux s'élève à 11,2%.
Les jeunes également touchés
Dans l'Union européenne, 7,5 millions de jeunes - quasiment l'équivalent de la population suisse - ne travaillaient pas et ne suivaient ni études ni formation en 2013, soit près d'un million de plus qu'en 2008, précise le rapport."L'absence de riposte audacieuse" des Etats "pourrait avoir des conséquences négatives à long terme pour les sociétés", conclut l'agence de l'ONU, qui cite par exemple un ralentissement possible de la croissance démographique avec de jeunes adultes repoussant la constitution d'une famille en raison des conditions économiques.
L'Unicef incite les Etats à prendre des mesures pour éradiquer la pauvreté des enfants dans les pays développés: "les gouvernements doivent investir pour éliminer la pauvreté extrême".
L'organisation préconise aussi de "garantir des mesures préventives en faveur des enfants qui sont exposés à des risques accrus en raison de facteurs multiples", comme les ménages migrants ou les familles monoparentales.
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